mardi 29 décembre 2009

GECI ouvre une tribune à ses internautes


La future usine de construction du Skylander sur la base de Chambley.
Au premier plan, on reconnait le hangar à dirigeable construit fin 2007.
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Le groupe GECI International, initiateur du projet Skylander, qui s'est intallé sur l'ancienne base aérienne de Chambley (54) en novembre 2008, vient d'ouvrir une tribune de relation publique, accessible via la page d'accueil de son site internet.
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Il s'agit, pour l'industriel, d'être directement en contact avec le public afin de mieux répondre aux questions soulevées par le programme Skylander notamment, et de pouvoir adapter à la volée sa stratégie de communication.
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Le PDG de GECI, Serge Bitboul, répondra donc mensuellement aux questions posées par les internautes, comme dans cette première "tribune" datée du 21 décembre dernier.
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Au passage, c'est l'occasion de découvrir la nouvelle allure du Skylander SK105. Encore au stade de projet, l'avion s'est déjà fait refaire le nez, et a abandonné ses haubans. Malgré son train d'atterrissage fixe, force est de constater que le look actuel du projet (ci-dessus) est plus aérodynamique que le design précédent (ci-dessous) qui a déjà valu à l'avion le qualificatif de "camionnette à ailes".
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On comprend mieux à présent la raison pour laquelle la maquette à l'échelle 1 présentée au dernier salon du Bourget était dépourvue d'ailes (donc de moteurs) et de dérive : l'avion est tout simplement (encore) à géométrie variable!
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mercredi 23 décembre 2009

Vatry, l'aéroport qui fait "Pschitt"!

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Depuis la semaine dernière, le site internet de France Info propose un reportage multimédia sur "l'europort de Paris-Vatry", au terme de sa première décennie d'exploitation.
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Reconversion de l'ancienne base aérienne de dispersion (DOB) américaine de Châlons-Vatry, l'aérodrome connaissait déjà une utilisation en dents de scie avant de se voir transformé en aéroport international.
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Au cours de la seconde moitié des années cinquante, en pleine guerre froide, la base accueille des détachements d'escadrons américains principalement en provenance de Chambley (54) et Chaumont (52) pour de courtes durées (une à deux semaines). Le rôle de la plate-forme est de servir de terrain d'opérations de secours si jamais, en cas de conflit, les bases principales de l'US Air Force en France et en Allemagne devenaient inutilisables.
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En 1959, avec le retrait de France des unités tactiques américaines, et la vacance de leurs base aériennes principales (dont les infrastructures étaient donc plus étoffées que celles des DOB), les bases de dispersion perdent leur raison d'être.
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En 1967, après sept années d'inutilisation sur le plan aéronautique, la base est rétrocédée à l'Armée de l'Air française. C'est principalement la base aérienne 113 de Saint Dizier qui l'utilise sporadiquement pour des manoeuvres et des déploiements d'escadrons. La 11e escadre de chasse de installée à Toul et Bordeaux, ainsi que la 3, installée à Nancy-Ochey, utilisent également la piste et les marguerites de Vatry.
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Parallèlement, à partir de 1972, le Conseil Général de la Marne passe des accords avec l'armée pour implanter une activité aéronautique civile régulière sur l'aérodrome : l'aviation d'affaires, les vols charters ou encore le fret sont autant de pistes évoquées par la CCI de Châlons qui prend à sa charge la gestion de la plate-forme. Pourtant, contrairement au déficit annuel (alors d'1 million de francs) l'activité ne décolle jamais vraiment et l'exploitation cesse pour de bon le 1er janvier 1987.
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Ne dit-on pas que l'histoire n'a de cesse de se répéter? Au vu de cette première expérience civile, on est en droit de se demander ce qui a bien pu pousser les élus locaux, au début des années 1990, à retenter - cette fois en beaucoup plus grand et en beaucoup plus coûteux - la même expérience que vingt années auparavant?
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Depuis 1999 donc, après un colossal chantier de modernisation et d'agrandissement, la plate-forme aéroportuaire de Vatry rouvre ses portes avec pour coeur d'activités avoué : le fret.
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Dix années et une crise économique plus tard, et bien qu'intégré dans la zone aéroportuaire de Paris (et rebaptisé Paris-Vatry), l'aéroport international a des allures fantomes. Son site internet annonce une capacité annuelle de 120 000 tonnes de fret, ce qui semble être une estimation minimale au vu des derniers chiffres évoqués dans les reportages actuels : seulement 20 000 tonnes auront transité par l'aéroport marnais en 2009, soit 1/6e de sa capacité plancher...
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Dans les prochains jours, surveillez bien les nouveautés proposées le site d'enchères eBay... Il se pourrait qu'on y trouve un aéroport à vendre...
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mardi 22 décembre 2009

Sky Lancers forever!


Maquettistes, à vos pinceaux! Alors qu'approchent à grands pas les fêtes de fins d'années et, pour certains, les congés qui vont avec, c'est l'occasion d'en profiter pour s'attaquer à ce modèle réduit de Sabre qui vous fait de l'oeil sur l'étagère depuis trop longtemps déjà!
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D'autant plus que la marque canadienne de décalcomanies Leading Edge vient de lancer, voilà quelques semaines, de nouvelles planches, dont l'une consacrée à la défunte patrouille acrobatique canadienne des Sky Lancers.
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C'est également l'occasion de rendre hommage au défunt (lui aussi) général Borden Ross "B.R." Campbell, décédé le mois dernier, à l'âge de 78 ans, après une carrière exemplaire en tant que pilote de chasse au sein de la RCAF (voir l'article en anglais). En 1955, "B.R." fut, en effet, l'un des cinq pilotes de la patrouille originelle, opérant depuis la base de la 2e escadre canadienne de Grostenquin (57)..

La qualité et le niveau de détail des décalcomanies de la marque Leading Edge avaient déjà pu être éprouvés par les amateurs de la version canadienne du Sabre, à travers les planches de décalcos en édition limitée consacrées, voici quelques années, aux 1er Wing de Marville, et au 2e Wing de Grostenquin.
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Cet hiver, ce sont deux nouvelles livrées du Sabre qui sont à l'honneur avec cette nouvelle planche qui vous propose, au choix, un des 10 modèles d'avions en service au sein de cette patrouille qui eut la vie brève..
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Les appareils de la patrouille de 1955, alors basée à Grostenquin, au sein du 2e Wing de chasse, ne s'étaient pas vu autoriser l'application d'une livrée réellement digne de ce nom. Les marquages des cinq Sabre (4 équipiers + 1 solo) s'en trouvaient donc relativement sobres.
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Dissoute fin 1955 à Grostenquin, la patrouille fut reformée l'année suivante au sein du 4e Wing de Baden-Söllingen (Allemagne), dans un format identique (4 équipiers + 1 solo). Cette fois, les avions purent revêtir un vrai costume d'apparat, à savoir une livrée comprenant de larges plages carmin et un écriteau "Sky Lancers" nettement moins sobre que précédemment sur le fuselage.

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C'est ainsi dotée que la formation devint tristement célèbre, en raison du crash collectif des quatre équipiers de la patrouille, à proximité de Strasbourg, au cours d'un entraînement. Au sortir d'une boucle dont l'apogée, dans les nuages, avait privé le leader du visuel du sol, la ressource s'était rapidement révélée trop basse. Les quatre appareils allèrent alors percuter la planète en s'encastrant dans un léger relief.
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Après l'inhumation des pilotes au cimetière canadien de Choloy (54), près de Toul, la patrouille ne fut plus jamais reformée par la RCAF.
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Aujourd'hui, il ne tient qu'à vous de recréer cette patrouille mythique grâce à Leading Edge qui vous laisse le choix de l'échelle : 1/72e ou 1/48e.
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NB : Dans le même registre, Leading Edge propose également une nouvelle planche de décalcos (échelles 1/72e, 1/48e et 1/32e), toujours en rapport avec les Sabre de la 1ère Division Aérienne Canadienne en Europe : elle concerne les "Top Gun de l'OTAN", et reprend les décorations des appareils du 3e Wing de Zweibrücken (Allemagne) composant l'équipe canadienne de tir lors de la compétition "NATO gunnery meet" de 1957. Plus de détails ici.
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vendredi 18 décembre 2009

Chambley Planet'Air : le point


Hier, jeudi 17 décembre, le conseil régional de Lorraine, actuel propriétaire de l'ancienne base aérienne américaine de Chambley (54) a publié le point d'étape du comité régional de pilotage du projet de reconversion de la plate-forme.
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La dépêche du conseil régional consultable ici est complétée, en bas de l'article, par un document de présentation téléchargeable d'une douzaine de pages.
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Si cette plaquette n'en apprend pas beaucoup plus que l'actualité régulièrement diffusée par la région Lorraine au sujet du projet Chambley, au moins présente-t-elle quelques vues d'artiste donnant un aperçu de l'allure qu'aura la future base pluri-activités. Des petites photos offrent également à voir certains aspects des chantiers actuellement en cours.
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En dehors du caractère industriel donné à la base, la région mise également sur le tourisme, en souhaitant perpétuer les grands événements qui ont fait la renomée et la popularité du site, tel le Lorraine Mondial Air Ballons, mais en développant également des synergies avec le pôle nautique voisin du lac de Madine. L'idée, pour Chambley, serait d'accueillir un pôle dédié, quant à lui, aux choses de l'air.
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Restera "simplement" au conseil régional de Lorraine à "éduquer" les touristes potentiels pour séduire le grand public et rendre accessible au plus grand nombre le milieu des loisirs aériens qui n'est pas, de façon générale, réputé pour son aspect abordable ni bon marché.
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Une gageure, qui mérite néanmoins d'être saluée.

mardi 24 novembre 2009

La BA 128, future "EcoCité 128"

Vue aérienne de la base, prise du Nord-Ouest des installations

Depuis la publication, en juillet 2008, du Livre Blanc sur la défense, les jours de la Base Aérienne 128 de Metz-Frescaty sont comptés. Conformément aux réformes annoncées, cette implantation militaire messine devrait donc théoriquement fermer ses portes à partir de 2011, même si le site internet de la défense envisage ici une "libération" à compter de 2010.

Cette plate-forme de l'Armée de l'Air qui accueillit la 9e escadre de chasse et ses F-84F Thunderstreak de 1956 à 1965, n'héberge plus que deux escadrons non combattants et légèrement dotés : l'escadron de transport mixte 1/40 Moselle équipé de Socata TBM700 et d'hélicoptères AS555 Fennec ; et l'Escadron Electronique Aéroporté 11/54 Dunkerque équipé de C160 Transall G Gabriel .


F-84F de la 9e EC, en stèle à Frescaty
(Photo : Fabrice Saint-Arroman / Aérostèles)

Force est de constater que ces deux escadrons ne génèrent pas un trafic très intense au départ de la piste de la BA 128, et qu'ils trouveront sans mal à se reloger sur une autre plate-forme de l'Armée de l'Air. C'est cependant le déménagement de l'état-major de la Force Aérienne de Combat (FAC) qui s'avérera plus délicat, au vu des effectifs à déplacer.
Suite aux restructurations militaires annoncées en juillet 2008, et une fois l'émotion passée, divers projets de reconversion et de réhabilitation de l'emprise ont été étudiés, comme en témoigne ce rapport réalisé par un groupe d'étudiants de l'université de Metz.
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Une chose est certaine, l'avenir de la base ne sera plus aéronautique : en effet, la proximité de l'agglomération messine empêche depuis plusieurs années déjà la moindre augmentation du trafic, expliquant au passage l'exode d'unités composées de chasseurs à réaction bruyants. Depuis l'ouverture de l'aéroport régional de Metz-Nancy Lorraine en 1992, les quelques liaisons commerciales ont, elles-aussi, définitivement fui Frescaty.
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C'est dans ce contexte que le magazine Metz-Métropole de novembre fait sa Une sur la labellisation par l'Etat du projet Ecocité 128 : la future ancienne base devrait donc offrir un axe de développement de "ville durable", permettant de dynamiser l'expansion de l'agglomération autour des domaines de l'éco-construction et des énergies renouvelables (un parc éolien est envisagé), tout en préservant d'importantes zones d'espaces verts.


Image aérienne de synthèse du projet EcoCité 128 vu depuis le Sud-Est de la base
Pour en savoir plus sur le projet EcoCité 128, cliquez ici.

vendredi 13 novembre 2009

En attendant le site...


Bonjour et bienvenue !

Un site internet sur l'histoire des aviations de l'OTAN en France, et de leurs bases, est actuellement en cours d'élaboration.
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Au programme, présentation et historique des différentes bases américaines, canadiennes, mais aussi françaises, de 1950 (date de la construction des nouvelles bases aériennes standardisées OTAN) à 1967, date du départ des aviations alliées du territoire national.
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Les bases de dispersion ne seront pas oubliées non plus, même si peu d'éléments subsistent aujourd'hui sur leur utilisation, souvent épisodique et de courte durée.
La mise en ligne de mon site http://www.france-air-otan.net/ et de sa version en anglais http://www.france-air-nato.net/ devrait avoir lieu d'ici la fin de l'année 2009, au moins dans une version de départ, qui s'étoffera progressivement.
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Vous y trouverez notamment des bibliographies, que je souhaite les plus exhaustives possible, des filmographies, liens internet, recensement de kits et décals pour les modélistes fanas de "lampes à souder" des années 1950-1960...
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Des reportages photos contemporains réalisés sur les vestiges de ces anciennes bases où dans les régiments et escadrons qui les occupent actuellement vous seront aussi proposés, au fur et à mesure.
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Parallèlement, ce blog me permettra de vous tenir informés des mises à jour, ainsi que de l'actualité liée à ces anciennes bases (portes ouvertes, Lorraine Mondial Air Ballons à Chambley, Phalsbourg Heli Airshow, mais aussi Teknivals, rassemblements tziganes...).

Alors n'hésitez pas à d'ores et déjà ajouter http://www.france-air-otan.blogspot.com/ et http://www.france-air-otan.net/ à vos favoris, en attendant de pouvoir accéder à la version de départ, je pense d'ici Noël !

Si vous souhaitez vous inscrire à une future lettre de diffusion, envoyez moi vos coordonnées à l'adresse suivante, en supprimant l'anti-spams : webmasterNOSP@Mfrance-air-otan.net

A bientôt sur http://www.france-air-otan.net/ !

Fabrice Loubette

Webmaster