mardi 28 juin 2011

Merville-Calonne à l'honneur (Actualisé au 6/08/2011)



Si l'Est de la France a jadis constitué un secteur tout désigné pour accueillir des bases aériennes et des unités alliées dans le cadre de l'OTAN, au cours des années cinquante et soixante, il n'est pas inutile de rappeler qu'à la même époque, les départements du Nord virent eux-aussi fleurir de nombreuses bases, même si les avions de l'Alliance Atlantique ne suivirent pas toujours...

Ainsi, la plupart des bases "nordiques" au standard OTAN demeurent aujourd'hui moins connues que celles de l'Est, peut-être parce qu'elles n'ont pas reçu d'unités venues d'Outre-Atlantique, ni mêmes d'escadrons français*, de façon permanente, au cours des années de guerre froide. 
C'est pourquoi il est important de saluer l'initiative de l'association Anciens Aérodromes, bien implantée dans le nord de la France, et qui s'est lancée en 2010 dans la publication dune collection de petits livres, chacun consacré à un aérodrome en particulier
* en dehors de Cambrai-Epinoy, bien entendu.

Le numéro 2 de cette collection qui vient de paraître brosse justement l'historique d'une ancienne base aérienne OTAN : celle de Merville-Calonne, construite à la limite des départements du Nord et du Pas-de-Calais (à ne pas confondre avec la base aérienne de Marville-Montmédy, située dans le département de la Meuse (55) et qui fut, douze années durant une base aérienne principale de la RCAF). 

On comprend l'intérêt de l'association Anciens Aérodromes pour cette base, car c'est précisément sur ce terrain, au sein du site Eolys, que sont implantés les locaux et le siège de l'association où l'on peut d'ailleurs trouver un mini musée du terrain de Merville puisqu'une salle présente de façon permanente une exposition rétrospective de l'histoire de cet aérodrome qui fut utilisé successivement par les aviations française, britannique, allemande puis alliées avant de revenir à une utilisation de temps de paix par l'aviation civile française. 

Sur cette photo aérienne du terrain de Merville en 1950 on voit clairement les trois pistes
bétonnées construites par les Allemands et qui servirent d'ossature à la base OTAN.
Photo IGN.
Treize années plus tard, la base au standard OTAN est sortie de terre,
dotée  de marguerites au dessin inhabituel.
Photo IGN.

Malheureusement, force est de constater que, pour notre période de prédilection, synonyme de guerre froide et de "lampes à souder", ce livre n'apporte pas beaucoup de grain à moudre au lecteur. En effet, la base de Merville ne semble pas avoir accueilli de réelle activité de chasseurs de l'OTAN. 
Qu'il ait s'agit d'une base opérationnelle de dispersion (D.O.B*) ne fait aucun doute, mais il arrive parfois de retrouver des archives et photos d'exercices ou de déploiements dont ces DOB's ont été les théâtres. Rien de tel pour Merville, qui semble cependant avoir été assignée au déploiement des unités américaines basées à Chambley (54), d'après un document USAFE/NATO de 1957, mais sans que cette disposition ne semble avoir été suivie d'effets concrets. 
* base aérienne destinée à héberger temporairement un escadron d'avions dans le cadre d'un exercice en temps de paix, ou devant servir à déployer des unités sur des terrains de secours au cas où, en temps de guerre, la base principale serait attaquée ou inutilisable.

Si d'aventure des lecteurs s'avèrent être en possession d'éléments (archives, photos, témoignages) pouvant compléter l'historique de ce terrain pour la période 1952-1966, je les invite vivement à se manifester par le biais de la rubrique "contact" de ce blog : toute indication avérée est intéressante! 

Les auteurs de l'association Anciens Aérodromes reviennent en revanche sur les mécanismes politiques et financiers ayant permis la mise en route et le suivi des travaux de constructions des bases aériennes OTAN en France, et détaillent également les normes OTAN relatives aux aérodromes militaires. La majeure partie de l'historique relate toutefois essentiellement les épisodes des deux guerres mondiales, ainsi que l'usage actuel qui est fait de l'aérodrome.

L'Aérobibliothèque propose une longue recension de ce livre, consultable ici.


Espérons que cette étude sera prochainement suivie par d'autres, relatives aux terrains standardisés OTAN du Nord de la France comme par exemple Lille-Lesquin, Cambrai-Niergnies et Epinoy, Saint-Simon-Clastres ou encore Péronne-Saint-Quentin (Estrées-Mons)... Les sujets ne manquent pas pour étoffer cette originale collection "aérodromes" de l'association Anciens Aérodromes!

Cet ouvrage de 68 pages est disponible au prix de 8 € + 2,5 € de port en cliquant ici.

mardi 14 juin 2011

French Connection à Chaumont

Le Lt-Colonel Reyes (g) et le Major Kinzer (d) devant  la Statue de la Liberté de
Chaumont Air Base (Photo US Air Force / Senior Airman Dobrydney).

L'exposition rétrospective consacrée à la base américaine de Chaumont qui s'est tenue le week-end dernier à Villiers-le-Sec a été marquée par la présence d'une délégation de l'US Air Force venue tout droit de Lakeneath, en Grande-Bretagne.

En effet, à l'invitation des organisateurs, le 48th Fighter Wing "Statue of Liberty" jadis basé à Chaumont et installé outre-Manche depuis son départ de Haute-Marne en janvier 1960 a tenu à participer à cette commémoration symbolique. C'est ainsi que le Lieutenant Colonel Reyes, le Major Ellis Kinzer et le Senior Airman Dobrydney en charge des affaires publiques de l'escadre, ont pu assister à une exposition d'uniformes, de maquettes d'avions et de photos d'archives qui leur a permis de connaître un peu mieux l'histoire de leur unité.

Photo J. Wilhélem
Un passage sur la base de Chaumont-Semoutiers leur a ensuite permis d'immortaliser l'évènement devant la réplique de la statue de la liberté inaugurée par l'US Air Force le 4 juillet 1956 en présence d'autorités militaires françaises et américaines.

Une importante délégation d'officiels d'était donné rendez-vous  le 4 juillet 1956
pour l'inauguration de la statue.  On reconnaît notamment le général Lee (4e depuis la gauche),
commandant de la 12th Air Force américaine et de la 4th ATAF de l'OTAN.

jeudi 9 juin 2011

Nostalgie américaine à Chaumont

L'entrée principale de la base de Chaumont à la fin des années cinquante.
En arrière plan, on devine des F-100
Super Sabre du 48th TFW.
Copyright Roger Viollet via lefigaro.fr

A tous ceux qui souhaitent revivre, le temps d'un week-end prolongé, la période américaine de la base de Chaumont-Semoutiers : rendez-vous samedi 11, dimanche 12 et lundi 13 juin à Villiers-le-Sec (52), au comptoir du jardinier

Entrée libre.

mercredi 1 juin 2011

Etain-Rouvres.... ses portes au public!


Les 25 et 26 juin prochains, le 3e Régiment d'Hélicoptères de Combat, implanté sur l'ancienne base américaine d'Etain-Rouvres, organise deux journées portes ouvertes (JPO).

La star de l'évènement sera bien sûr le Tigre, mais de nombreux autres aéronefs prendront part à la manifestation, à commencer par les Gazelles, Pumas et Cougars du "Régiment de la nuit".

Le NH90 Caiman et la patrouille Cartouche Doré sont également annoncés, entre autres.

Les JPO du "grand 3" auront lieu de 10h à 20h, l'entrée étant fixée à 3 euros (gratuit pour les enfants de moins de 10 ans).

Une fois encore, on peut déplorer un manque de coordination au sein de l'ALAT, puisque le 1er RHC de Phalsbourg, également situé en Lorraine, ouvre ses portes tous les deux ans, les années impaires (JPO prévues cette année en septembre).
Or, le "3", son régiment "frère"qui, lui, ouvre ses portes moins régulièrement, le fait la même année plutôt que d'intercaler cette manifestation, en opposition temporelle, l'année ou le 1er RHC n'organise rien...

Que ça ne vous empêche pas de profiter de la manifestation! Ceux qui ne peuvent pas s'y rendre auront ainsi droit à une séance de rattrapage en septembre, à Phalsbourg! ;-)