mardi 30 mars 2010

Vatry rechargeable?


Le photovoltaïque a décidémment le vent en poupe! Après les reconversions annoncées de tout ou parties d'anciennes bases aériennes en centrales photoélectriques (Toul-Rosières, Lure-Malbouhans), c'est à présent l'aéroport de Vatry qui souhaite s'engager dans cette voie, nous apprend l'Union.
Les mauvaises langues diront que l'activité photoélectrique ne pourra pas être moins rentable que l'activité aéroportuaire, tant cet aéroport a du mal à décoller, depuis dix ans.
Pourtant, il n'est pas (encore?) question de déclasser l'aéroport du domaine aéronautique, car c'est une aire de 100 hectares de la ZAC 3 (donc hors zone aéroportuaire) qui serait concernée par l'installation du dispositif de panneaux solaires. Cet emplacement se situe à l'Est de l'aéroport, dans l'axe de la piste, entre la RD 977 et l'A26 (zébrée en rouge sur la photo ci-dessus). Initialement prévus pour le développement de la zone de fret de l'aéroport, ces terrains sont donc l'objet d'une nouvelle stratégie de développement, pour tenter de faire face aux difficultés rencontrées par l'aéroport, encore renforcées par la crise.
Propriété du Conseil Général de la Marne, le "lopin de terre" ou est envisagée cette centrale photovoltaïque est pour l'instant en culture, car loué aux agriculteurs des environs qui ne manquent pas, d'ailleurs, de marquer leur hostilité à ce projet. Leur principale inquiétude concerne un hypothétique développement de la zone de fret, si les terrains prévus pour l'absorber sont occupés par des panneaux solaires. De nouveaux terrains devraient alors être trouvés, au détriment des terres agricoles adjacentes et de leurs exploitants. Quoi qu'il en soit, à l'heure actuelle et, au vu des dix dernières années de vie de l'aéroport, ce "scénario catastrophe" pour les agriculteurs ne semble pas être pour demain...
A l'instar de celui de Toul-Rosières, le projet de centrale photoélectrique pour Vatry est porté par EDF-EN (énergies nouvelles), et la zone concernée ferait l'objet, non pas d'une cession, mais d'une location, avec un premier bail de vingt années. Beaucoup d'hypothèses à confirmer, en somme, pour cet aéroport habitué aux paris et aux promesses...

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